Autant « Fils du Feu »
était un récit à la fois flamboyant et retenu, centré sur
l'enfance, la famille et la forge, autant « Quand Dieu... »
se disperse en une multitude de facettes, toutes celles qui composent la
personnalité de René : le quartier populaire des Chaprais, la
forge, la boxe, l'amitié, le théâtre. L'occasion de brosser des
scènes et des personnages pittoresques, pleins de vie ou en
déshérence, entre neige et suie.
La société change, les traditions se perdent, le fils du Feu devient homme. Après avoir, dans les années 68, rejeté en bloc tout ce qui faisait la gloire de son paternel, rompu avec sa famille et vagabondé à travers le monde, Guy Boley renoue les fils de son passé. Pour honorer la mémoire du père, maintenant décédé, qu'il a si grossièrement rejeté, illustrant la formule psy : pour se construire, il faut tuer le père, tuer Dieu.
La société change, les traditions se perdent, le fils du Feu devient homme. Après avoir, dans les années 68, rejeté en bloc tout ce qui faisait la gloire de son paternel, rompu avec sa famille et vagabondé à travers le monde, Guy Boley renoue les fils de son passé. Pour honorer la mémoire du père, maintenant décédé, qu'il a si grossièrement rejeté, illustrant la formule psy : pour se construire, il faut tuer le père, tuer Dieu.
Le style de Guy Boley est flamboyant,
imagé, mêlant érudition, causticité et efficacité. Il martèle
ou cisèle les mots, alternant passages lyriques, expressions
populaires, termes techniques ou savants, dans un décor nostalgique
noir et blanc. C'est finalement le dictionnaire, l'amour partagé
des mots, choisis, précis, assortis, qui relient le père et le fils,
et transcendent cette mise à nu de deux destins cabossés.
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