Les associations du patrimoine Nord Drôme se sont
réunies samedi 20 et dimanche 21 janvier à l’Espace Rochegude de Tain. L’occasion
d’échanger en toute convivialité sur leurs travaux, leurs projets, leurs
réalisations. Comment faire connaître leurs richesses, leurs activités, comment
les présenter sur Internet, où de nombreux touristes vont chercher leurs
informations.
La promenade d’un stand à l’autre donnait aux visiteurs de
nombreuses pistes de visites ou randonnées, chaque ville ou village mettant en
valeur son patrimoine. Les grands sites classiques, Valence et la Maison des
Têtes, Romans et le Grand Chemin, côtoyaient les architectures méconnues de
modestes villages, Chantemerle, Hostun… Une mention particulière pour des
découvertes insolites, comme le site du télégraphe Chappe à Etoile, de la
tournerie sur bois de Pont-en-Royans, la gare du tram à La-Motte-de-Galaure.
Dimanche, la journée a été agrémentée de conférences, dont
celle donnée par Georges Fréchet sur l’histoire du livre, de Gutenberg à
Bonaparte. Chacun connaît l’importance de la découverte de l’imprimerie par
Gutenberg en 1455 : alors qu’on recopiait à la main ou gravait par pages entières, ce qui était
long et coûteux, Gutenberg eut l’idée de fabriquer des caractères séparés,
réutilisables. Il mit au point toute la chaîne d’opérations : les composteurs pour les aligner, les formes, l’encrage, la presse, bricolée au
départ à partir d’un pressoir à vin ! Le livre (d’abord la Bible) put
alors se diffuser largement dans le public. Un moyen que la Réforme sut
parfaitement utiliser pour diffuser ses idées.
Et Bonaparte dans tout ça ? Eh bien, dans ses années valentinoises, il logeait en face de la Maison des Têtes, où était installé Marc Aurel, un imprimeur révolutionnaire dans tous les sens du terme, puisqu’il
lança le premier périodique « La Vérité au peuple » en 1792.
Bonaparte le nomma imprimeur des armées, Aurel le suivit à Toulon, en Italie,
en Egypte, avant de revenir à Valence, où il édita entre autres, les Mémoires
de l’Abbé Chalieu, archéologue « découvreur » du Taurobole de Tain. La boucle est bouclée, c’est à Tain que commencent et finissent tous les voyages...
Pour tout savoir sur le patrimoine local : http://cartepatrimoine.ladrome.fr/
Article publié dans le JTT du jeudi 25 janvier 2018.