Dans la ville de Bienne, l’affiche interpelle, invite à participer aux journées
Portes Ouvertes de l’Institut littéraire, un département de la Haute Ecole d’Art de Berne, qui propose depuis 2006 aux
étudiants un Bachelor en écriture littéraire. Les enseignants : des écrivains confirmés.
Dans la belle villa art déco cachée au fond d’un parc aux couleurs d’automne, l’effervescence règne . Accueil chaleureux par les étudiants, en
allemand et en français, la formation étant proposée dans les deux langues
officielles de la ville. Le public peut assister à des cours, suivre des lectures de textes,
participer à des ateliers d’écriture. Une approche du programme d’études mis en place pour développer la création littéraire, qui en plus d'une pratique régulière comporte échanges critiques, suivi et approfondissement personnalisés, contacts
avec le milieu éditorial, rencontres artistiques.
Les départements de creative
writing existent depuis très longtemps dans les universités anglo-saxonnes,
et nombre d’auteurs reconnus (Philippe Roth, Ian Mac Ewan, Raymond Carver, Laura Kasischke… )
en sont issus. La Suisse a ouvert il y a dix ans cette première formation en langue française, alors que la France s'en désintéressait. Depuis, un Master de
création littéraire s’est ouvert au Havre en 2013, Paris et Toulouse ont suivi cette année. Pourquoi ce retard à la formation ?
Une idée répandue, c'est qu'écrire ça ne s’apprend pas. Pourtant toutes les autres disciplines artistiques, peinture, sculpture, musique ... s’enseignent.
Une difficulté : les facultés de lettres ne favorisent pas la création littéraire, avec des universitaires, bardés de diplômes, qui n’ont en général publié que des exégèses peu lisibles. On ne développe pas la créativité des étudiants en les comparant d’emblée à Proust ou Balzac, même si leur lecture est indispensable.
Une difficulté : les facultés de lettres ne favorisent pas la création littéraire, avec des universitaires, bardés de diplômes, qui n’ont en général publié que des exégèses peu lisibles. On ne développe pas la créativité des étudiants en les comparant d’emblée à Proust ou Balzac, même si leur lecture est indispensable.
Il fallait innover en s'appuyant sur des structures adaptées, comme les écoles d’art. Une (r)évolution.
L’Institut littéraire de Bienne va plus loin avec le Mentorat en ligne. Il accompagne ainsi les
projets d’écriture d'auteurs de tous âges qui ne peuvent suivre le cursus, en leur proposant un échange constructif suivi. Admission payante et sur dossier.
Mais en France, on peut s'adonner au plaisir de la création littéraire autrement : en fréquentant les ateliers d'écriture, ouverts à tous, sur tout le territoire.
Mais en France, on peut s'adonner au plaisir de la création littéraire autrement : en fréquentant les ateliers d'écriture, ouverts à tous, sur tout le territoire.
Renseignements sur l'Institut littéraire de Bienne : http://www.hkb.bfh.ch/fr