Après de nombreuses polémiques, coût
exorbitant, esthétique discutable, délais dépassés ... il est
temps de rendre justice au Musée des Confluences, enfin
opérationnel.
L'intérieur d'abord. Le bâtiment,
gros vaisseau spatial posé sur l'extrême pointe de la presqu'île,
s'efface dès l'entrée pour laisser place à une vue magnifique sur
les deux fleuves, Rhône et Saône. Plus on s'élève, en pleine
lumière, dans la structure d'acier et de verre, jusqu'à la terrasse
sommitale, plus le panorama sur la ville est éblouissant. Un bon
point pour le cabinet d'architecture autrichien Coop Himmelblau.
La collection permanente au deuxième
étage est superbe. Comme au Muséum d'histoire naturelle de Paris,
elle présente, dans une grande galerie de l'évolution, les êtres
vivants depuis les origines. La scénographie est spectaculaire,
révélant la beauté des couleurs, des graphismes, des formes
qu'offre la nature. Collections de papillons multicolores,
coléoptères élégants, coquillages-bijoux et poissons rarissimes.
Squelettes de dinosaure ou de mammouth, animaux sauvages, girafe,
ours brun ou lion, présentés en chair et en os, grandeur nature,
prouesses bluffantes des taxidermistes. Une initiation aux sciences
naturelles, paléontologie, minéralogie, entomologie, anthropologie,
zoologie. Mais surtout un émerveillement immédiat et total, les
visiteurs retrouvent leurs yeux d'enfant.
Une exposition temporaire rend hommage
à Emile Guimet (1836 - 1918), industriel lyonnais, voyageur
infatigable, collectionneur d’œuvres d'art et mécène. Après
avoir fondé un premier musée à Lyon, en 1879, il a créé le
fameux musée Guimet à Paris, pour exposer ses trésors
d'Extrême-Orient. Les pièces proposées au Musée des Confluences
donnent un bel aperçu de sa quête de défenseur des civilisations
perdues : Statuettes, calligraphies, armes, objets de culte,
vases précieux, égyptiens, khmers, japonais ou chinois. Une
fabuleuse découverte de l'art asiatique.
Le Musée des Confluences, depuis son
ouverture le 20 décembre, connaît un beau succès. La richesse des
collections présentées stupéfie la foule considérable de
visiteurs, bien au-delà des prévisions. Reste encore quelques
aménagements à mettre en place : brasserie gastronomique,
spectacles ou ateliers. Impossible de rater ce mastodonte de béton
posé au milieu des docks au sud de Lyon, entre Rhône et Saône. Son
accès est facile, une passerelle aérienne a été construite exprès
pour relier Gerland au nouveau quartier Confluence. N'attendez pas
pour le découvrir, courez-y en famille !
Ouvert du mardi au vendredi de 11h à
19h, week-end de 10h à 19h.
Entrée adulte plein tarif 9€, réduit
5€, moins de 18 ans gratuit.
Article publié dans le JTT du jeudi 29 janvier 2015.
Article publié dans le JTT du jeudi 29 janvier 2015.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire