L’échange de courrier a constitué un soutien moral
déterminant pour les soldats engagés dans la Grande Guerre , et
pour leurs proches. Des milliers de lettres, de cartes postales, de pages de carnets
ont été rédigées, envoyées, lues, et relues. Le besoin était tel que les Marraines
de guerre ont été instituées officiellement pour correspondre avec les Poilus qui
n’avaient pas de famille.
L’instruction publique était devenue obligatoire en 1882, par le décret de Jules Ferry. Qui aurait imaginé alors que les petits campagnards
nés dans les années suivantes, obligés pour la première fois d’aller à l’école,
bénéficieraient, grâce à la maîtrise de la lecture et l’écriture, d’un réconfort quotidien,
d’une aide psychologique précieuse ?
La bibliothèque de Grandvillars a proposé aux visiteurs
de l’exposition sur la
Grande Guerre de prendre la plume, au sens propre, dans un
atelier « écritoire » reconstitué à la mode de 1914. Il s’agissait d’écrire à des Poilus imaginaires, père, mari, frère ou fils... Vieux pupitres, plumes
et porte-plumes, encre et buvards, jolies reproductions de cartes postales d’époque étaient à disposition. Les participants de tous âges se sont pris au jeu. Pour les plus jeunes, écrire à la plume était une expérience nouvelle,
sans effaceur, il faut s’appliquer ! Pour les anciens, ce fut l’occasion
d’un retour nostalgique sur les bancs de l’école, doigts tachés en prime.
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