La réalisation de cette confiture traditionnelle n’est pas
difficile, mais elle nécessite du temps et de l’énergie. Le résultat succulent
le vaut bien !
D’abord, il faut trouver une barbarine, au marché ou chez un
producteur. La courge barbarine ou gigérine (de Gigéri, petite ville de Kabylie), encore appelée citre du côté d’Apt, et méréville
vers Carpentras, est une grosse pastèque cultivée dans le sud-est de la France. Elle n’est
pas comestible crue, mais sert de base pour une confiture d’agrumes délicieuse.
Ensuite, il faut peler la barbarine, pour en dégager la pulpe. C ’est un gros
travail, car la peau est très résistante. Retirer les filaments, les graines (vous
pouvez les conserver pour les planter dans votre jardin, vous
récolterez ainsi vos propres barbarines à l’automne suivant). Enfin débiter la
barbarine en morceaux.
Le plus dur est fait. Reste à s’occuper des autres
ingrédients.
Recette classique : 1kg de pulpe de barbarine, 3 oranges et un citron coupés en
lamelles, avec leur zeste blanchi préalablement, 1kg de sucre, une gousse de vanille.
Mettre le tout dans la bassine à confiture, laisser reposer une nuit. Remuer. Le lendemain, faire
cuire à feu doux pendant 1 h puis laisser reposer.
Recommencer
l’opération jusqu’à ce que les morceaux de courge soient translucides. La
cuisson en plusieurs fois permet de solidifier cette confiture qui a tendance à
rester très liquide, elle lui donne une belle couleur ambrée. Mettre en pots, et déguster. Ou l’inverse !
En pratique, chaque cuisinière a sa propre recette, la
confiture de barbarine se personnalise de mille façons. En ajoutant les
derniers fruits d’automne : pommes, poires, figues, raisins, coings … En
modifiant la quantité de sucre, le choix d’épices (cannelle ou gingembre,
suivant le goût). On se rapproche alors de la confiture de Noël, une tradition culinaire
d’Alsace, le cadeau « fait maison » des gourmands.
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