C’est un arbre majestueux qui a fait le tour du monde pendant
150 ans. Œuvre majeure de Gustave Courbet, peinte en 1864, le Chêne de Flagey,
d’abord acheté par un collectionneur américain, a ensuite été attribué par
héritage à un musée de Philadelphie. En 1987, il a été racheté par un amateur
japonais, qui vient de le céder à la France. Une souscription publique a été
nécessaire pour qu’il retrouve sa terre natale, celle où il a réellement poussé
pendant des siècles, jusqu’à ce qu’il soit foudroyé au début du vingtième
siècle.
Ce Chêne est le seul exemplaire du genre dans l’œuvre de
Courbet, et beaucoup d’exégètes en ont donné des interprétations idéologiques.
Moi, simplement, je ressens en le regardant la force paisible de la nature,
celle qu’a voulu exprimer le peintre, un enracinement dans la Franche-Comté, défi
au parisianisme de l’époque. Le fait aussi
qu’il dépasse le cadre est une belle métaphore de la vie, au-delà des
limites. Enfin ce vert, ces verts, toute la vallée de la Loue et sa lumière s’y
retrouvent. Pays de Courbet, pays d’artiste. Les paysages de la région, fondateurs
de son œuvre, sont préservés et mis en valeur.
Le musée Courbet d’Ornans a réservé au Chêne de Flagey une
place d’honneur dans ses nouvelles installations, et dimanche, c’était la fête. Première
présentation publique, ouverture exceptionnelle gratuite, une foule d’amateurs
d’art s’est pressée toute la journée pour l’admirer. Le Chêne de Flagey a
retrouvé son terroir.
Bonjour,
RépondreSupprimerTrès bel article sur le retour du Chêne de Flagey sur sa terre natale!
Pour les amoureux de ce tableau : timbres, cartes postales ou enveloppes à son effigie sont édités par la société philatélique de Besançon et sont disponibles à l'office de tourisme d'Ornans, Vallées de la Loue et du Lison.