Retour dans le Grand Nord et la botanique. Avec un
nom pareil, devinez la nationalité de l’auteur ?
Audur Ava Olafsdottir,
née en 1958 à Reykjavik, est Islandaise, écrivaine et professeur d' histoire de l'art.
Son troisième roman, Rosa Candida, a obtenu de nombreux prix, dont le prix « Page
des libraires » en 2010. C’est un petit conte
philosophique, au ton enjoué et poétique, qui engendre l’optimisme.
Le héros, Arnljotur, a vingt ans,
ses études l’ennuient, il décide de quitter l’Islande. Tout est flou dans sa
tête, sauf son amour des roses. Sa mère, qui lui a transmis la passion de l’horticulture, vient de mourir
accidentellement. Le regard de son père, l’amour exigeant de son frère lui
pèsent. Il est accessoirement père d’un bébé, issu d’une brève liaison, mais ne se sent guère
concerné par la paternité.
Engagé pour restaurer la roseraie
ancienne d’un monastère, dans le sud de l’Europe, il part, n’emportant avec lui
que ses précieuses boutures de Rosa
Candida. Son itinéraire chaotique à travers le continent, tant du point de
vue géographique que psychologique, est l’occasion de scènes cocasses et
savoureuses. Les rencontres, les difficultés d’un jeune paumé, la découverte de soi, sont évoquées ici avec humour et délicatesse. Ses tribulations de jeune père sont hilarantes.
La vie austère et chaleureuse au
monastère, en compagnie d’un moine cinéphile atypique, la réhabilitation
réussie du jardin, permettent à Arnljotur de
trouver peu à peu son ancrage, et d’apprécier la vie, avec ses concessions, ses
incertitudes, et ses côtés positifs.
A l’image de la fragile Rosa Candida , exigeante, épineuse, qui éclot enfin.
Chronique publiée dans le JTT du 6 septembre 2012.
Chronique publiée dans le JTT du 6 septembre 2012.
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