samedi 6 avril 2024

Chronique littéraire: Fille en colère sur un banc de pierre

Cette fille en colère, c’est Aïda, dont l’enfance a été détruite par la disparition de sa petite sœur Mimi, qu’elle avait emmenée en cachette au Carnaval. Aïda, rendue responsable du drame, est devenue la bête noire de sa famille, et dès qu’elle l’a pu, elle a quitté son île pour se fondre dans l’anonymat de Palerme.

Vingt ans après, elle y revient pour les funérailles de son père. Que va-t-elle retrouver sur son île ? Que va-t-elle raconter sur elle-même, qui n’a rien fait de sa vie, bloquée dans l’incompréhension du drame ? Ses deux autres sœurs, Violetta la bourgeoise, et Gilda la chicaneuse, ne semblent guère heureuses non plus de son retour…

Dans un style à la fois tendre, incisif, humoristique, poétique, Véronique Ovaldé déroule toute la palette des émotions, des sentiments, de la culpabilité à l’amour, dans une intrigue bien tenue. Mais le dénouement ici n’est pas essentiel, c’est plutôt l’évolution des personnages qui est passionnante. Aïda trouvera-t-elle la force de sortir de la fatalité ?

Véronique Ovaldé est une écrivaine et éditrice française née en 1972. Ses romans ont tous connus un beau succès depuis l’an 2000. « Fille en colère sur un banc de pierre » est maintenant disponible en poche chez J’ai Lu.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 4 avril 2024.

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