La salle A003 du lycée Gabriel Faure de Tournon n’était pas trop grande
mercredi soir pour accueillir une trentaine de passionnés. Pour une fois, il
ne s’agissait pas de devoir surveillé, mais d’une conférence de l'UPVH sur un nombre
magique, aux propriétés étonnantes, qui a traversé l’histoire : le nombre
d’or, utilisé en peinture, architecture, botanique, présent dans le corps humain, sans oublier ses étonnantes propriétés mathématiques.
Le nombre d’or, ou divine proportion, est le rapport entre
la longueur et la largeur d’un rectangle considéré comme le canon de
l’harmonie. C’est un nombre irrationnel, désigné par la lettre grecque
phi : φ = (1+ v2):2 soit environ 1.618...avec une infinité de décimales. Phi, en hommage à Phidias,
architecte du Parthénon, dont la façade est un des exemples de l’utilisation du
nombre d’or en architecture. On le retrouve aussi dans la grande pyramide de Khéops,
les cathédrales comme Notre-Dame de Paris, dans les rapports entre les ellipses
des châteaux d’eau de Philolaos à Valence… Le nombre d’or a toujours passionné
artistes et scientifiques, et au premier plan Leonardo da Vinci, dont le
célèbre Homme de Vitruve en est une illustration parfaite.
Pierre
Bonnet, ancien directeur du collège Saint-Louis n’a pas eu de peine
à captiver son auditoire, allant jusqu’à donner des exercices de tracés de
rectangles d’or, de spirales dorées, et autres étoiles divines… dévoilant jusqu’aux
proportions humaines soi-disant idéales !
De quoi gamberger ... d’ailleurs le nombre d’or a suscité des nombreuses
théories ésotériques au fil des siècles.
En dehors des peintres qui l’ont
utilisé, comme Botticelli, Seurat, Vinci avec sa Joconde, nous avons tous dans
notre poche une illustration du nombre d’or : la carte bancaire, dont le
format respecte la divine proportion. Une carte d'or, en somme, à ne pas trop
faire chauffer en période de soldes !
Article publié dans le JTT du jeudi 16 janvier 2020.
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