1960 : La guerre d’Algérie, vue du côté d’un appelé.
Antoine, tout juste marié, a été déclaré apte, il doit partir, désolé de
laisser à Lyon sa femme enceinte. Il demande à ne pas porter les armes et est
affecté comme infirmier à l’hôpital de Sidi-Bel-Abbès. S’il n’est pas au cœur
des opérations militaires, il en affronte les conséquences dramatiques. La
violence, la peur, sapent le moral des troupes, les soldats sont traumatisés.
Oscar, jeune caporal amputé, est le symbole d’une jeunesse détruite. Antoine
essaie de l’apprivoiser, de le réconforter.
L’arrivée imprévue de sa femme Lila, courageuse et
insouciante, venue accoucher en Algérie, lui donne un statut particulier, mais
n’arrive pas à le distraire de l’horreur qu’il vit au quotidien. Antoine est le
témoin de la sauvagerie des hommes, et la bulle conjugale ne peut le combler.
La fille de Antoine et Lila naît, c’est Brigitte Giraud elle-même, qui rend ici
un hommage particulier à ses parents, à leur humanité. Elle brosse avec des
mots simples et retenus un portrait sensible des traumatismes engendrés par
cette guerre.
Brigitte Giraud est une écrivaine française, auteure de
nombreux romans et nouvelles. Elle vit à Lyon. Son dernier roman vient de
paraître en poche chez J’ai Lu.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 22 novembre .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire