L'Equateur se présente comme un résumé de l’Amérique du Sud.
Traversé par la Cordillère des Andes et sa chaîne de volcans qui tutoient les
6000m, il s’étale à l’Est en Amazonie, et à l’Ouest le long de la côte du
Pacifique. Le climat tropical, avec chaleur et pluie, est idéal pour une
activité agricole intense et diversifiée. Fruits exotiques, légumes, céréales,
café, cacao, canne à sucre, l’Equateur nourrit sa population à l’échelon local
et exporte par tonnes la production intensive de ses immenses plantations. En
particulier, la vente de café représente une part importante de son économie.
Loin des grandes productions, les habitants conservent un ou
deux caféiers dans leur jardin, pour leur consommation personnelle. L’occasion
de suivre le circuit du café artisanal et équitable. Les « cerises de
café », appelées ainsi car il faut les cueillir quand elles sont rouges,
sont des fruits dont la pulpe doit être enlevée pour accéder aux grains de
café. On s'en débarrasse par séchage : les paysans équatoriens font sécher
les cerises de café au soleil pendant plusieurs jours sur le sol devant leur
maison. Puis ils les décortiquent pour faire apparaître les grains de café, qui
eux sont verts, avant de les confier à un torréfacteur artisanal.
La torréfaction s'effectue dans une machine chauffée au gaz,
avec circulation d'air, à raison de 2 kg à la fois : les grains verts sont
mis dans un tambour qui tourne sur lui-même. Quand la
température atteint 100°, l'arôme du café envahit la pièce. On vérifie le
brunissement, plus les grains sont bruns, plus le café sera fort. Au bout d'une
quinzaine de minutes, le café est au point, la machine éjecte les grains couleur de cannelle. Après refroidissement, ils sont mis directement en
sachet. En grains ou moulus, à la demande. Arabica ou Robusta, suivant la zone de production (Pichincha, Manabi,
Baňos, Yasuni …).
Le torréfacteur artisanal traite environ 20 kg de grains par semaine,
ce qui lui permet de faire tourner une petite boutique de dégustation, où le
café tout juste torréfié est totalement bio et équitable. A déguster à la
manière équatorienne : porté à ébullition, jusqu’à obtention d’un jus
épais, qu’il faut ensuite allonger avec du lait ou de l’eau.
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