Mirko et Simone sont frère et sœur, tous deux réfugiés
kosovars. Leur itinéraire en France commence au centre d’accueil du
Puy-en-Velay, passe par un logement provisoire au Chambon-sur-Lignon, avant
l’obtention du statut de réfugié, et une vie presque normale avec un travail à
Lyon. Un dépaysement obligé, répété, qui leur garantit liberté et assistance,
en leur permettant d’apprivoiser peu à peu leur pays d’accueil.
Tous deux ne réagissent pas de la même manière à cette
nouvelle vie. Simone est une battante, malgré l’humiliation des petits boulots,
elle veut s’intégrer par-dessus tout, tandis que Mirko, plus nostalgique, plus
sauvage, se cantonne dans le rêve. Il élève des murs dans une entreprise le
jour, et va la nuit peindre dans les décharges, taguant les résidus de notre
société de consommation. Le téléphone avec son frère resté au pays exacerbe ses
regrets d’être parti.
Dans un style simple et poétique, sans jugements mais
avec empathie, Paola Pigani nous montre une réalité qu’elle connaît bien, et
qui résonne dans l’actualité. Née en 1963 de parents émigrés italiens, elle vit
actuellement à Lyon où elle partage son temps entre l’écriture et sa profession
d’éducatrice.
Venus
d’ailleurs est disponible en poche dans la collection Piccolo de
Liana Levi.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 7 décembre.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 7 décembre.
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