Antoine et son frère ont vécu douloureusement le cauchemar
du scandale, de la garde à vue, de l’éviction de leur mère. Aucune explication
de leurs parents, leur père a soutenu sa femme, tous deux refusant de voir les
dégâts occasionnés chez leurs enfants par cette affaire sordide, ignorant
l’opprobre dont ils étaient l’objet dans la rue, à l’école, multipliant les
mensonges, les interdictions, contre l’évidence.
Antoine et son frère n’ont eu qu’une solution : fuir,
quitter la maison, pour essayer de recommencer à vivre. Mais remonter la pente,
après un tel séisme, ce n’est pas simple.
Olivier Adam a construit son livre avec maestria, il
distille peu à peu les indices d’une intrigue tenue, étouffante. Nous
découvrons la complexité de l’affaire, de ses conséquences. Il fouille la
psychologie de ses personnages, gratte de plus en plus profond, jusqu’à ce que
la plaie à vif se dévoile et permette d’envisager la guérison. C ’est la
renverse, l’inversion du courant. Un roman passionnant, lourd, et très réussi,
sur les inconséquences du pouvoir.
Né à Paris en 1974, Olivier Adam est un écrivain et
scénariste à succès, couronné de nombreux prix. Il a auparavant travaillé dans
le domaine culturel, l’édition (le Rouergue) et participé à la création des
Correspondances de Manosque.
La renverse est
disponible en poche chez J’ai lu.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 21 septembre.
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