En 2017, la Fondation Beyeler de Bâle fête ses vingt ans en offrant dans
son lumineux espace, créé par Renzo Piano, une double exposition. La première s’inspire
de la présentation inaugurale, lorsque Ernst et Hildy Beyeler, collectionneurs
passionnés, ont permis au public d’admirer les œuvres des
artistes majeurs de l’art moderne, de Van Gogh, Cézanne et Monet à Giacometti, Rothko
et Bacon, en passant par Picasso, Matisse, Léger et Klee…
La deuxième, jusqu’au 28 mai, est exclusivement consacrée
à Claude Monet (1840-1926), et particulièrement centrée sur les années allant de
1880 au début du vingtième siècle. Son rôle de pionnier de l’impressionnisme
est alors achevé, et Monet cherche de plus en plus à traduire subjectivement
son ressenti devant un paysage.
La présentation des 62 œuvres prêtées par les grands musées d’Europe, Etats-Unis et Japon, ainsi queles nombreuses toiles issues de collections privées, s’articule autour des voyages du peintre. Les bords de Seine et Londres, la Côte d’azur et la Normandie, la mer et la campagne, sont autant de sujets où Monet joue avec la couleur, le reflet, l’ombre et la lumière. Enfin, les Nymphéas, l’ornement préféré de son jardin de Giverny, illustrent sa réflexion sur les infinies possibilités de la reproduction. L’art de Monet culmine alors dans une recherche d’abstraction, un appel à l’imaginaire.
La Fondation Beyeler, à Bâle-Riehen, est ouverte 365
jours par an. Le tarif d’entrée adulte est de 28 CHF, c’est cher pour les
Français. Mais découvrir les éblouissantes toiles de Monet, dont certaines rarement exposées, justifie de sortir quelque ... money !
Article publié dans le JTT du jeudi 25 mai.
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