Un conte oriental envoûtant, et une réflexion tout-à-fait
pertinente sur les textes sacrés et leur interprétation.
Dans une ville antique imaginaire, Sir, le berger Ordjou
débarque un jour, sans connaître les usages, particulièrement ignorant du culte
d’Anouher auquel obéissent les habitants. Il en fait les frais, avant de
s’intégrer peu à peu, grâce à Djili, une femme tolérante. Engagé comme garde
par le scribe Asral, il se distingue par son regard neuf, ses questions, son
bon sens et sa gentillesse. Jusqu’à induire chez Asral une remise en cause des
textes sacrés totalement sclérosés qu’il doit recopier.
Le doute chez le lettré se répand en ville et perturbe les
certitudes de ses habitants. C’est la porte ouverte à des bouleversements
sociaux, que l’ordre rigide permettait d’endiguer jusque-là. Une révolte éclate,
puis la guerre avec la ville ennemie, Hénab.
Diane Meur réussit avec beaucoup de maestria à mêler satire
politique et religieuse, roman d’aventure et d’amour. Elle s’amuse même à
imaginer les archéologues futurs,
perplexes devant les ruines de Sir. Sous forme de fable, une belle leçon de
tolérance, de refus de se soumettre à l’oppression, dans un style à la fois
léger et consistant.
Née à Bruxelles en 1970, Diane Meur est femme de lettres, romancière,
sociologue, traductrice.
Ce roman est disponible en Livre de Poche.
Chronique publiée dans le JTT.
Chronique publiée dans le JTT.
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