La salle A003 du lycée Gabriel Faure de Tournon n’était pas trop grande
mercredi soir pour accueillir une trentaine de passionnés. Pour une fois, il
ne s’agissait pas de devoir surveillé, mais d’une conférence de l'UPVH sur un nombre
magique, aux propriétés étonnantes, qui a traversé l’histoire : le nombre
d’or, utilisé en peinture, architecture, botanique, présent dans le corps humain, sans oublier ses étonnantes propriétés mathématiques.
Le nombre d’or, ou divine proportion, est le rapport entre
la longueur et la largeur d’un rectangle considéré comme le canon de
l’harmonie. C’est un nombre irrationnel, désigné par la lettre grecque
phi : φ = (1+ v2):2 soit environ 1.618...avec une infinité de décimales. Phi, en hommage à Phidias,
architecte du Parthénon, dont la façade est un des exemples de l’utilisation du
nombre d’or en architecture. On le retrouve aussi dans la grande pyramide de Khéops,
les cathédrales comme Notre-Dame de Paris, dans les rapports entre les ellipses
des châteaux d’eau de Philolaos à Valence… Le nombre d’or a toujours passionné
artistes et scientifiques, et au premier plan Leonardo da Vinci, dont le
célèbre Homme de Vitruve en est une illustration parfaite.
Pierre
Bonnet, ancien directeur du collège Saint-Louis n’a pas eu de peine
à captiver son auditoire, allant jusqu’à donner des exercices de tracés de
rectangles d’or, de spirales dorées, et autres étoiles divines… dévoilant jusqu’aux
proportions humaines soi-disant idéales !
De quoi gamberger ... d’ailleurs le nombre d’or a suscité des nombreuses
théories ésotériques au fil des siècles.
En dehors des peintres qui l’ont
utilisé, comme Botticelli, Seurat, Vinci avec sa Joconde, nous avons tous dans
notre poche une illustration du nombre d’or : la carte bancaire, dont le
format respecte la divine proportion. Une carte d'or, en somme, à ne pas trop
faire chauffer en période de soldes !
Article publié dans le JTT du jeudi 16 janvier 2020.
lundi 20 janvier 2020
jeudi 9 janvier 2020
Chronique littéraire : Là où les chiens aboient par la queue, de Estelle-Sarah Bulle
A travers trois personnages atypiques, Lucinde la couturière arriviste, Antoine la petite trafiquante, et Petit-Frère, l'employé sérieux, l'auteur raconte la vie de sa famille et l'histoire de la Guadeloupe depuis 1940. Une histoire de misère et de racisme, de rire et de débrouillardise, dans un style fluide, aux saveurs épicées, aux expressions imagées.
La Guadeloupe, dans les années quarante, est une île pauvre, tenue par les békés, propriétaires des bananeraies et des exploitations de canne à sucre, soumise à des politiciens véreux. Les autochtones survivent à coups de petites combines, cultivant l'insouciance contre la précarité, malgré un racisme omniprésent dans une société métissée à tous les degrés.
Le bouleversement des valeurs traditionnelles commence avec l'arrivée massive des bateaux. Touristes en goguette, produits de la société de consommation, les classes populaires découvrent qu'ailleurs, on vit mieux, autrement. Ainsi chacun commence à rêver de partir en France, où tout paraît si facile.
Après les émeutes de 1967 et leur violente répression, le père de l'auteur tente sa chance. C'est ainsi qu'Estelle-Sarah naît dans une banlieue parisienne. Où on cultive la nostalgie du pays, tout en essayant de s'intégrer. D'autres difficultés adviennent, l'exil et le racisme, mais la double culture est propice à l'expression poétique.
Estelle-Sarah Bulle est née à Créteil en 1974. Elle travaille dans des institutions culturelles. Ce premier roman passionnant a obtenu le prix Stanislas. Il est disponible en poche chez Liana Levi.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 9 janvier 2020.
jeudi 2 janvier 2020
Les Lumières de Valence
Les Lumières de Lyon ont fait école ! Chaque soir, on peut admirer sur la façade de la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence un magnifique spectacle d’images racontant la ville. C’est la grande nouveauté des Féeries d’Hiver, à côté des incontournables grande roue et village de Noël. Avantage par rapport à Lyon : si les spectateurs se succèdent nombreux pour profiter du spectacle, il n’y a aucune cohue.
Le spectacle de 20 minutes est joué en boucle, jusqu’au 5 janvier, de 18h à 20h30. Il présente l'histoire de Valence en lumières et en musique, depuis l'époque romaine jusqu'à aujourd'hui, évoquant diverses facettes emblématiques, comme le Rhône et la N7, le pape Pie VI et Mandrin, la diaspora arménienne ou le studio d'animation Folimage. Et bien sûr la gastronomie, avec le vin, les fruits, les Suisses et les berlingots Pic.
C’est une volonté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes : devenir la région des lumières, et mettre en valeur l'entreprise qui réalise ces animations, Les Allumeurs de Rêves, basés en région lyonnaise. D'autres sites sont à l'honneur : la cathédrale de Vienne, le château d’Aubenas, et plus près d’ici la Tour Jacquemart à Romans, où un petit spectacle de 4 minutes intitulé le Mystère de la Tour déroule chaque soir ses images féeriques, au grand plaisir des enfants.
Deux balades familiales à faire à la tombée de la nuit, pour profiter des illuminations et partager la magie de Noël.
Article publié dans le JTT du jeudi 2 janvier 2020.
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