Une histoire tragique et mal connue. Laurent Seksik en
brosse le tableau avec verve, à travers des personnages idéalistes, portés par
leur tradition familiale de médecine. Le premier est Pavel, médecin des pauvres
dans la Russie tsariste et antisémite en 1905, en proie aux humiliations,
violences et pogroms. Son fils Mendel, réfugié à Berlin, devenu chef de
clinique, est chassé d’Allemagne après les mesures d’interdiction d’exercer et
le grand autodafé des ouvrages écrits par les Juifs. Son petit-fils Tobias, survivra
à Nice aux rafles nazies, qui remplaceront en 1943 l’occupation bienveillante
des Italiens. Enfin Léna, cancérologue à Paris, est l’héritière de cette lignée
douloureuse, marquée par la violence à chaque génération. Difficile pour elle
de prendre la vie avec légèreté.
Un vrai bonheur de lecture.
Laurent Seksik, né à Nice en 1962, est lui-même médecin et écrivain à succès.
Chronique publiée dans le JTT.
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