Les jardins du Vatican sont fréquentés depuis longtemps par
le public. Mais c’est seulement en 2014 que ceux de la résidence papale de
Castelgandolfo ont été ouverts aux visiteurs. Une merveille botanique qui mérite le détour, on peut en plus visiter une partie des appartements pontificaux, grâce
à la volonté d'ouverture et de partage du Pape François.
Un forfait combiné d’une journée permet de visiter à
la fois les musées et les jardins du Vatican et ceux de Castelgandolfo. Le
timing est strict : Premier rendez-vous à 8h à Rome à l’entrée des musées du
Vatican, deux heures pour admirer les collections et la Chapelle Sixtine.
Puis , un deuxième rendez-vous à 10h permet de visiter les
jardins du Vatican, sous la houlette d’un guide. Un parc paysager à l’italienne, construit sur 23 hectares à la Renaissance, où la nature et l’art se mêlent. Les
essences méditerranéennes, oliviers, cyprès, cèdres, les marbres blancs des
sculptures, se découpent sur les pelouses éclatantes qui entourent les
différents bâtiments du Vatican. Fontaines et grottes préservent la fraîcheur
des lieux. Les vues sur la coupole de Saint-Pierre et sur Rome sont superbes.
La surprise, c’est de découvrir qu’au fond du jardin, ce
minuscule état cache sa propre gare. Un train spécial, autrefois réservé au
Pape, démarre vers 12h30, chargé de touristes, à destination de Castelgandolfo, à une trentaine de kilomètres au
sud de Rome. Changement de décor, changement de temps
aussi, puisque la ville est située en altitude, dans les Castelli Romani,
ce qui explique son intérêt pendant le caniculaire été romain. Depuis 1626, les
souverains pontifes y font des séjours entre mai et septembre. Benoît
XVI en profite encore régulièrement, mais François, qui ne quitte pas le Vatican,
a préféré en faire profiter le public.
Castelgandolfo est un village médiéval, construit sur un
éperon rocheux dominant le superbe lac volcanique d’Albano. Dès l’arrivée en gare,
la prise en charge est cadrée : pas question de s’aventurer seuls dans
l’immense domaine, qui couvre plus de 55 hectares. Les touristes sont priés de
monter dans le petit train électrique qui parcourt pendant une heure les immenses
allées bordées de pins parasols, de buis et de cyprès taillés. Oliviers, cèdres
et chênes multiséculaires, pelouses soigneusement taillées, topiaires et
terrasses s’étagent sur la colline, parsemée
de vestiges romains : terres cuites, portique, théâtre, mosaïques (la villa Barberini a
été construite à l’emplacement de la résidence d’été de l’Empereur Domitien). Un
peu à l’écart, une ferme complète, avec ses champs, son verger, son potager, ses
poules gambadant en plein air. La production assure une cuisine bio au Vatican,
les vaches Holstein garantissent au Pape mozzarella, ricotta et yaourts de
première fraîcheur.
Retour à l’entrée des jardins, pour une visite des
appartements pontificaux, dont la célèbre galerie des Pontifes. La vue sur l’agglomération
romaine dans le lointain, et jusqu’à la mer par beau temps, est spectaculaire. Les anciennes Mercedes et Papamobiles stationnent dans la cour. Hors les murs, la
petite ville de Castelgandolfo sommeille, elle n’a pas encore tiré parti de ce récent
afflux de touristes, et il est difficile d’y trouver un coin sympathique pour
faire une pause.
17h. Le train spécial ramène les visiteurs à Rome, Stazione San Pietro. Tout le monde descend, il fait doux, l'effervescence règne, c’est l’heure de la passeggiata et de l'aperitivo en terrasse.
17h. Le train spécial ramène les visiteurs à Rome, Stazione San Pietro. Tout le monde descend, il fait doux, l'effervescence règne, c’est l’heure de la passeggiata et de l'aperitivo en terrasse.
Forfait d’une journée, entrées, audioguides et trains
compris : 50 euros, uniquement par réservation en ligne sur le site des Musées
du Vatican.
Article publié dans le JTT.
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