L’horloge comtoise, fabriquée surtout à Morez et
Morbier, a marqué le temps dans presque toutes les fermes de France jusqu’au
XXème siècle. Cadeau de mariage traditionnel, elle était un personnage à part
entière du foyer, avec son tic -tac régulier, sa décoration originale, son gros meuble rassurant. Elle sonnait
les heures, rythmant la vie de la maison. Les comtoises sont devenues de
véritables objets de collection, prisées pour la variété de leur décoration et leur haute précision.
Elles se caractérisent par la présence de deux
mécanismes, le premier pour le mouvement et le second pour la sonnerie. Ces
mécanismes sont situés dans une cage en fer démontable. L'entraînement est
effectué par 2 poids en fonte, la régulation est assurée par un long balancier.
Abandonnée dans les années 1970, la fabrication des horloges a repris, avec une
technologie et un design des plus modernes. Même le célèbre designer italien
Alessi a signé un modèle !
C'est au Musée du Temps qu'est installée l'exposition "L'horloge de ma grand-mère". Dans un superbe palais Renaissance, le Palais Grandvelle, demeure d’une illustre famille de juristes franc-comtois, dont Nicolas
Perrenot, né vers 1486, premier conseiller et ami de l’empereur Charles Quint.
Ce musée retrace l’histoire de la mesure du temps, à travers gravures, outils, et une
collection d’horlogerie unique, du sablier à l’horloge astronomique. Une
histoire qui fait écho à celle de Besançon,
capitale horlogère. C'est là que l’industrie horlogère s’est imposée au 19ème siècle, valorisée à
travers les Expositions universelles. L’Ecole d’horlogerie a été fondée en
1860, l’Observatoire de Besançon en 1882, les marques emblématiques Lip,
Yema, Zenith ou Maty portent la
réputation d’un savoir-faire qui perdure actuellement à travers toutes les microtechniques.
L’horloge comtoise a aujourd’hui une dimension
affective et symbolique, nombreux sont les souvenirs qui s’y rattachent, c’est
la pendule de grand-mère par excellence. Et en ce week-end du 5 mars,
fête des grands-mères, le musée leur fait un clin d'œil en ouvrant gratuitement ses portes !
Article publié dans le JTT.
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