En marge du festival Jazz à
Vienne (38), et depuis plus de vingt ans, une manifestation littéraire s'est imposée par sa qualité : "Lettres sur cour" . Elle permet aux amateurs de littérature de (re)découvrir des auteurs,
dans des lieux tranquilles du centre historique. Cours d'école
ou de couvent, jardin ou musée, vestiges romains ou librairie... s'animent alors de lectures conviviales suivies par un large public.
Cette année, la littérature suisse contemporaine était l'invitée d'honneur. Et dimanche, dans la lumineuse Verrière
des Cordeliers ouverte sur le fleuve, le Rhône a servi de fil
conducteur à une "lecture fluviale". Le Rhône mythique, né dans les glaciers suisses, qui abreuve les abricotiers du Valais avant de nourrir ceux de la Vallée. Les textes
poétiques ou lyriques de Chappaz, Ramuz, Tardieu, et Guex-Rolle* ont
été merveilleusement servis par la compagnie Tallaron.
La Suisse est un petit pays, mais sa
littérature présente une grande diversité, qu'elle s'exprime en
français, allemand, italien ou romanche. Les extraits de Cingria ou Bouvier, Walser ou Jaccottet, Revaz ou Steiner,
accompagnés par le saxo complice de Eduardo Kohan, et suivis d'un
échange amical autour d'un rafraîchissement, ont enchanté le public.
*"De la pierre de lune du glacier au saphir de la mer, du chocard au flamant rose, du chardon bleu à la soldanelle, du village primitif à la ville éclatante, le fleuve court, oublieux de son passé, ivre de sa jeunesse toujours neuve."
Article publié dans le JTT.
Article publié dans le JTT.
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