Un titre mystérieux et poétique, à l’image de ce roman léger, qui
entrecroise la vie de quatre personnages fragiles, soumis aux
éléments mais rêvant de s’échapper, dans une Amérique du Sud suggérée.
Taïbo, comme un oiseau sur la branche, est un nomade,
toujours en éveil. Ses intuitions lui permettent de résoudre bien des énigmes,
c’est précieux dans son métier de policier. Vida, elle, vit dans une cage dorée. Cette belle femme mène une
existence vide, enfermée dans la superbe
villa de son riche industriel de mari, elle s’étiole depuis le départ de sa
fille. Les deux amoureux, Paloma et Adolfo, sont de vrais
coucous, qui vivent de petites combines, en squattant les maisons des
bourgeois en vacances. Chacun de ces personnages cache en outre une douleur ancienne au fond du
cœur.
Allers et retours entre deux lieux emblématiques : d’un
côté, la ville moderne de Villanueva, où ils vivent. Une plage sublime, entre colline des Dollars et banlieue grise. De l’autre,
Irigoy, en plein désert, zone malfamée ou les hommes s’entre déchirent, vivent
comme… des chiens. C’est là que sont nés Taïbo, Vida et Adolfo. C’est
de là qu’ils découvriront l’apaisement, en se laissant porter par leur soif de liberté.
Véronique Ovaldé nous régale par son écriture inventive et
lumineuse, laissant ses personnages dériver entre grâce et autodérision, pour
notre plus grand bonheur.
Née en France en 1972, écrivain et éditrice, elle a été récompensée par de nombreux prix.
Des vies d’oiseaux
est disponible en poche chez J’ai lu au
prix de 7.60€.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 6 mars 2014.
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