En cette période d’anniversaires, commémorations, souvenirs…
Antoine Laurain nous pose une question saugrenue : Si l’habit fait le
moine, le couvre-chef fait-il le chef ? Et nous propose quelques pistes de
réflexion, dans un petit conte philosophique burlesque, qui ne se prend pas la
tête !
Mitterrand a oublié son célèbre feutre noir dans une
brasserie parisienne. Pour Daniel, c’est
la chance de sa vie, il s’en empare et… triomphe de son directeur financier. A
son tour, il le perd dans le train. Fanny, qui le retrouve, arrive à rompre un
amour malheureux. Quand il arrive sur la tête de Pierre, c’est pour le sortir
de sa déprime. Et l’échange avec celui de Bernard entraîne celui-ci dans un changement
total de repères.
A travers les péripéties du chapeau, l’auteur s’amuse surtout
à nous replonger dans l’ambiance des années 1980. Décors, chansons, actualités,
c’est plaisant, facile, mais enlevé. Et comme dans tous les contes, il y a une morale : «Je
crois aux forces de l'esprit», avait annoncé François Mitterrand au peuple
français, auquel il présentait ses derniers vœux présidentiels. Apparemment, Antoine Laurain, écrivain et scénariste
parisien, né dans les années 1970, y croit aussi.
Le chapeau de Mitterrand est son 4e livre. Il est édité en poche chez
J’ai Lu, au prix de 6.50€.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 23 mai 2013.