mercredi 28 mai 2025

Les nouveaux sentiers pédestres de Romans

La ville de Romans, dans un souci de renaturation et valorisation des espaces publics, a mis en place 5 sentiers pédestres permettant de découvrir ses trésors naturels et patrimoniaux.

Le point de départ de chaque parcours se situe au belvédère Saint-Romain, dans le nouveau parc François Mitterrand qui surplombe la ville, en haut de la côte des Chapeliers. Un plan général permet de choisir entre 5 boucles, suivant la durée et le dénivelé.

        1- Les rives de l’Isère : 4.6 km - 1h10 – facile. Parcours verdoyant entre Romans et Bourg-de-Péage

       2- Au fil de l’eau :  6.9km – 1h45 – Facile. En suivant la Savasse et le canal de la Martinette

3-     3Romans et son patrimoine : 9.4km – 2h20 – facile. Balade à travers les rues du centre historique

4-     4- Sur les chemins de Saint-Jacques : 12.7km – 3h15 – facile. Où l’on retrouve le chemin de Saint-Jacques aux Balmes

5-     5-  Sur les traces de Charles IX : 22km – 5h45 – difficile. Long sentier jusqu’à la forêt domaniale de Peyrins

Tous ces sentiers sont balisés et aussi disponibles sur l’application Jooks. Des QR codes agrémentent le parcours en donnant des explications détaillées pour chaque point d’intérêt.

Deux anciens sentiers s’ajoutent au nouveau panel :

        6- Le sentier des digues, autour des étangs de Chaleyre

        7- La balade des chaussures géantes au cœur de Romans

Ces randonnées pédestres ou promenades dominicales permettent d’admirer le patrimoine historique de Romans et de profiter de somptueuses vues sur le Vercors. Sans oublier que la marche contribue au bien-être physique et mental. Romans s’inscrit ainsi comme ville verte et agréable à vivre pour tous.

Article publié dans le JTT du jeudi 22 mai.

mercredi 21 mai 2025

Saint-Uze, la poterie et les ateliers d’art de Auvergne-Rhône-Alpes

C’est à la Maison de la Céramique de Saint-Uze que 12 artisans d’art de la région présentent leurs oeuvres, dans le cadre du prestigieux Concours Ateliers d’Art de France 2025. Depuis plus de 10 ans, ce concours célèbre le talent et la passion des artisans d’art. Céramiste, verrier, ébéniste, plumassier, créateur textile… mettent ainsi à l’honneur des savoir-faire d’exception et les jeunes talents de notre région.

C’est la 5e fois que la Maison de la Céramique à Saint-Uze accueille ce concours. Le 18 avril dernier ont eu lieu le vernissage de l’exposition et le palmarès régional. Deux lauréats ont été choisis par le jury, dans lequel ont pouvait noter, outre la présence de professionnels, celle de Daphné Michelas, historienne du patrimoine et chroniqueuse régulière sur Radio-France-Drôme. Dans la catégorie création, c’est Marianne Blengino, artiste ciseleuse, qui a emporté les suffrages avec son corset doré « Amazone ». Dans la catégorie patrimoine, Nina Recegant, courtepointière iséroise, n’a pas pu transporter le lit d’un château qu’elle a entièrement restauré, mais seulement quelques fils d’or tressés. Les autres candidats, qui ont rivalisé de créativité et de technique, offrent au visiteur des œuvres étonnantes par leur audace.

La Maison de la Céramique mérite une visite approfondie. Ses collections de Bleu de Saint-Uze et son histoire de la poterie locale sont parfaitement mises en valeur au rez-de-chaussée. Et cette saison, le pot de yaourt est à l’honneur à l’étage : Plus de 600 pots en faïence, grès, porcelaine, verre, carton, mais aussi yaourtières et objets publicitaires, témoignent de l'histoire et du développement du yaourt depuis les années 1920.

Artisanat d’art,jusqu’au 9 juin 2025, exposition temporaire « Les yaourts, des produits bien dans leur pot » : jusqu’au 28 septembre 2025, et collection patrimoniale : trois bonnes raisons d’aller visiter la Maison de la Céramique de Saint-Uze, qui est ouverte du 01/05 au 30/09/2025, tous les mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h.

Article publié dans le JTT du jeudi 22 mai 2025.

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jeudi 15 mai 2025

Chronique littéraire: Cézembre de Hélène Gestern

Un pavé dans la mer, comme Cézembre, petite île en face de Saint-Malo. C’est là que le narrateur, Yann de Kerambrun, professeur d’histoire en disponibilité, découragé par un divorce et un fils qui s’en va, retrouve son enfance, sa jeunesse. Lui qui a fui à 18 ans sa région natale, et la difficile communication avec son père, sévère armateur, pour étudier à Paris, est maintenant seul maître à bord de la maison familiale. Peu à peu il retrouve des sensations enfouies, apprécie la beauté des paysages, le plaisir de nager dans la mer.

Dans le bureau de son père, célèbre armateur maloin, Yann découvre des carnets datant de son arrière-grand-père, relatant la création puis l’essor de l’entreprise de bateaux familiale, ainsi que des éléments de vie personnelle. Le prof d’histoire de la Sorbonne se prend au jeu et se lance dans l’enquête. Pourra-t-il comprendre pourquoi son père était si dur ? Et son grand-père encore plus dur ? Une quête des racines compliquée et troublante, en compagnie d’une femme mystérieuse …

Hélène Gestern réussit à nous faire vivre la mer, les vagues, les humeurs changeantes des flots par de merveilleuses, envoûtantes et poétiques descriptions. L’intrigue est minutieusement distillée au fil des carnets du patriarche Octave et entre les pages des livres de poèmes de son épouse. Une difficile histoire de famille se dessine peu à peu, avec ses implications sur plusieurs générations. Une enquête familiale menée de main de maître et écrite dans un style éblouissant.

Cézembre est disponible en poche chez Folio.

Chronique publiée dans le JTT du 5 juin.

jeudi 8 mai 2025

La Drôme après la guerre

Les Archives départementales de Valence présentent jusqu’au 27 juin une série de photos et documents rappelant les étapes de la reconstruction du département après la fin de la guerre 1939-1945. Tout était à refaire, tant au niveau administratif qu’économique et social. L’exposition décline les différents chantiers mis en œuvre dans chaque domaine.

Le premier souci, après la dissolution du gouvernement de Vichy le 20 août 1944 est de restaurer l’autorité républicaine. La Quatrième République est proclamée le 27 octobre 1946. Elle est instituée après la période du Gouvernement Provisoire, qui fait suite à la libération de la France de l'occupation allemande. La grande innovation, c’est le vote de femmes enfin accordé par le Général de Gaulle ! Aux élections d’avril-mai 1945, elles sont 12 millions qui accèdent enfin à la démocratie, la France étant le dernier pays européen à leur accorder ce droit.

Il faut aussi réguler l’épuration. Car les vengeances se multiplient, contre les collabos, contre ceux qui se sont enrichis par le marché noir et contre les femmes qui ont entretenu des relations avec les nazis. Des vengeances pas toujours pas toujours justifiées.

Au point de vue matériel, 162 communes de la Drôme étant sinistrées, les bâtiments ruinés, les ponts bombardés, il faut reconstruire et loger les habitants. Il faut aussi assurer le ravitaillement après des années de pénurie. Et remettre l’économie en marche, régénérer le monde du travail. Dans la Drôme, certains petits trafics sont pointés du doigt par la police, ainsi les enfants qui guettent les trains de militaires américains en gare de Tain, pour échanger des fruits contre du chocolat et du tabac ! 

Heureusement l’assistance et la solidarité s’organisent. On envoie des enfants drômois en Suisse pour quelques mois, on accueille les réfugiés d’Alsace-Lorraine, régions bien plus impactées par la guerre, on fait travailler les prisonniers allemands. Il reste à redonner le sourire et l’espoir en organisant à nouveau des loisirs, joutes, fêtes, bals…

Et entamer une réflexion sur « comment entretenir la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour que la France vive ». Ainsi, nombreux sont ceux qui collectent objets et témoignages pour un futur musée, tel celui de la Résistance à Vassieux.

L’après-guerre est une période de transition, où les Drômois se confrontent au poids du quotidien tout en essayant de profiter à nouveau d’une vie normale. Emprunts, nationalisations, plan Marshall, conduiront ensuite aux Trente glorieuses, période de forte croissance entre 1945 et 1975. Une euphorie qui a fait croire que tout cela ne recommencerait jamais !

Article publié dans le JTT du jeudi 8 mai 2025.

jeudi 1 mai 2025

Exposition Jaume Plensa au Musée de Valence

Sculpteur catalan internationalement reconnu, Jaume Plensa est à la fois artiste et philosophe. Un homme qui pense ses œuvres dans le but d’étonner les passants, de les faire sourire, de leur apporter un peu de rêve. Le « Messager » de la place des Ormeaux, inauguré en novembre 2024, est représentatif de son travail :  un être en position méditative, dont la carcasse transparente en acier inoxydable est formée de lettres et symboles provenant de tous les alphabets du monde. Message de métissage, de transparence, d’ouverture, et réflexion sur les tatouages virtuels ou non qui marquent l’histoire de notre corps.

Le film qui accompagne l’exposition proposée par le musée de Valence révèle un humaniste philanthrope, qui, malgré les dimensions colossales de ses œuvres, n’a pas attrapé la grosse tête. Des grosses têtes, pourtant, il y en a dans l’exposition. Mais c’est en extérieur que ses fameuses têtes, ses humains et ses sphères XXL réussissent des prouesses en modifiant le paysage, comme à New-York, Tokyo, Montréal, Madrid, Barcelone … Et à faire passer son message : « Où que j’aille, je trouve l’humanité ».

L’exposition « Jaume Plensa Être là » du musée de Valence est une déambulation poétique à la rencontre de dessins et sculptures réalisés ces trente dernières années par l’artiste dans des matériaux divers, du bronze à l’albâtre en passant par l’acier, la résine et les arts graphiques. Mais avant d’examiner ces œuvres, il faut commencer par visionner le film proposé au 2e étage pour bien comprendre son cheminement, nourri par la poésie, la philosophie et l’altruisme.

L’Exposition « Jaume Plensa Être là » est prolongée jusqu’au 4 mai au musée d’art et archéologie de Valence. Et comme tous les premiers dimanches du mois, le musée sera gratuit ce jour-là !

 Article publié dans le JTT du jeudi 24 avril.